Quand on rentre de là-bas, on est comment dire…enivré, secoué, perturbé, j’ai du mal à trouver la bonne expression.
C’est comme si on revenait d’un autre monde, laissant derrière nous toutes ces âmes brisées, tous ces corps décharnés et abîmés, toute cette détresse dû à la promiscuité.
Le refuge de la FBM est bondé et les bagarres sont inévitables.
Alors tous les mouvements dans les allées doivent être pesés et mesurés afin de limiter les tensions entre les chiens.
C’est ce qui est encore très présent dans ma tête aujourd’hui. Les aboiements incessants, puis les hurlements de détresse de celui qui sera tombé sous les autres…Alors à ce moment-là, nous cessons littéralement de respirer pour écouter et décider en une fraction de seconde si nous devons intervenir ou non.
Si le silence se fait après les hurlements, c’est bon tout est fini, nos cœurs se remettent à battre, et nous n’avons qu’une hâte, arriver au bout de l’allée avec les chiens que nous avons au bout de nos laisses et qui sont terrorisés.
On est partagé entre l’envie de rentrer pour échapper à dureté de la réalité et l’envie de rester parce qu’on a l’impression d’être bien plus utile là-bas qu’ici.
Voilà, à chaud ce que je ressens aujourd’hui.
Comme à chaque retour je ne suis pas bien et il me faudra quelques jours pour revenir parmi vous.
A demain les amis, vous m'avez manqué mais je crois quand même pouvoir dire que je suis bien mieux là-bas qu'ici.