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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 07:18

Voici la suite de l’histoire…

Elle est arrivée dans ma vie…Deva, ma première Galga, mon amour perdu.

Un an déjà qu’elle m’a quittée et  je ne peux toujours pas penser à elle, ni regarder les photos sans que cela me plonge dans une terrible nostalgie.

Je la cherche toujours.

 Irrémédiablement je la cherche surtout lorsque je vais en Espagne, je me dis que peut-être un jour, je la retrouverai.

En fait, nous allons remonter plus loin dans mes souvenirs, avant le début de l’histoire…

J’ai beaucoup de mal à faire le deuil de mes animaux, depuis toute petite, ça a toujours été une tragédie, quelque chose d’insurmontable pour moi.

À l’époque c’étaient  les chats, j’adorais les chats mais ils disparaissaient toujours, souvent  écrasés par une voiture ou empoisonnés par les voisins. C’était un drame à chaque fois, je les cherchais avec mon père pendant des jours et des jours, je ne dormais plus, je ne mangeais plus, tant que nous n’avions pas retrouvé les corps.

Je me souviens de Clochette, elle s’était cachée sous une remorque, elle avait été empoisonnée et était prise de terribles convulsions. Il aurait fallu l’euthanasier mais j’ai tellement pleuré que mon père a demandé au vétérinaire de tenter de la sauver et elle est morte quelques jours plus tard.

Et d’un autre, je ne me souviens plus de son nom, c’est loin, très loin…

Nous l’avions cherché pendant plusieurs jours, je me souviens que mon père ne voulait plus arpenter les bords de route mais à nouveau je ne dormais plus, je ne mangeais plus, alors on a continué à le chercher.

On a fini par le  retrouver, le corps bouffé  par les asticots, une vision d’horreur qui a hanté mes jours et mes nuits. Alors nous l’avons enterré dans le jardin en faisant les choses bien comme d’habitude, on mettait des fleurs, on faisait une belle sépulture ou je pouvais venir me recueillir.

Mais rien n’y faisait, je n’arrivais pas à oublier la vison de son petit corps rongé par les asticots. Alors j’ai demandé à  mon père de le déterrer pour l’incinérer, je ne voulais pas qu’ils  finissent de le dévorer, je ne supportais pas cette idée.

J’ai insisté mais il a refusé, il ne comprenait pas que j’avais besoin de ça pour faire mon deuil.

De nouveau je ne dormais plus, je ne mangeais plus.

Alors j’ai demandé au voisin de le faire en cachette avec moi, il a accepté à condition que je lui promette de ne pas vouloir regarder son corps.

Je ne sais plus quel âge j’avais, 10 ans peut-être…

Alors, nous l’avons fait, il l’a retiré  de la terre pour le mettre sur le petit  bûcher que nous avions préparé ensemble. C’était comme un cérémonial, quelque chose de doux qui m’a apaisée.

Et j’ai récupéré les cendres dans une jolie boîte bleue que j’ai toujours d’ailleurs.

À la suite de cela, mon père a pris la décision qu’il n’y aurait plus de chats à la maison.

Il pensait que c’était mieux pour moi, il avait certainement  raison à l’époque, parce que j’étais dans l’incapacité de surmonter ces deuils. Il valait peut-être mieux me sevrer d’eux pour que je sois moins malheureuse.

En fait l’amour des animaux me vient de loin, de très loin… je n’ai pas le souvenir d’une vie sans eux mais comment dire, j’ai surtout le souvenir de ma détresse lorsqu’ils mouraient  et les bons moments passés avec eux m’échappent.

Je ne sais pas trop comment vous expliquer ce sentiment mais c’est toujours de la tristesse et de la nostalgie.

C’est grâce à Deva, ma première Galga que je suis en train d’écrire sur ce blog.

Lorsque j’ai plongé mon regard dans le sien, j’y ai vu le martyr des Galgos tout entier.

La première photo d'elle, elle était encore en Espagne, il y avait tant de terreur dans ses yeux.

Ce fut comme un tourbillon, quelque chose contre lequel je ne pouvais pas lutter.

Je l’ai aimée passionnément, éperdument mais cet amour-là ne me  suffisait pas, je pensais irrémédiablement à ceux qui étaient là-bas.

Il y en avait tant d’autres à sauver.

J’ai su à ce moment précis, que ma vie serait  à jamais dédiée aux Galgos et que rien ni personne ne pourrait changer cela.

Alors je me suis lancée à corps perdu dans ce combat,  au risque de me perdre et de tout perdre.

Plus rien d’autre n’avait d’importance et J’ai définitivement fermé la boîte à souvenirs pour entrer dans le monde de la Protection animale.

Je ne le pensais pas si cruel, j’étais bien naïve à l’époque…

À mardi prochain.

 

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commentaires

H
Merci odile de cette amour a nos 4 pattes, le chagrin que notre coeur quand ils sont plus pres de nous, ne plus toucher leur corps, mon entourage ce moque moi, de l amour donne, alors merci encore et vous tous car je me sens mon seule. Dominique et panta , lili et les chats
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B
Oui on les aime à l'INFINI nos 4 pattes. Moi c'est pareil, les photos de mes 4 pattes dcd sont dans un cadre que je regarde chaque jour et forcément les larmes coulent toutes seules. Ce sont des souvenirs indestructibles ! La perte d'un de nos animaux est une véritable douleur de la perte d'un être cher qu'on accompagne jusqu'au bout et à qui on fait une cérémonie d'enterrement. Ce sont mes AMOURS et ce sera comme cela jusqu'à la fin de mes jours
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O
Bonjour Odile.... Je regarde la photo de VOTRE Deva et je me rappelle ce que vous m'avez dit quand nous avons choisi NOTRE Deva : "je l'ai prénommée Deva (elle s'appelait Mikiti sur son carnet) car elle ressemble beaucoup à MA Deva"....effectivement elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau, aussi belle l'une que l'autre....Vous avez raison, continuez à la chercher, je suis sure qu'il y a quelque part dans ce pays maudit, une Deva qui vous attend.... Deva et Marouch vous envoient pleins de léchouilles olivia
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R
Merci Odile de nous faire partager ces moments d'èmotions,nos amours à 4 pattes sont tout pour nous,mon premier chien,un labrador d un an et demi,sorti de la spa ou il s'était fait largué deux fois,causes destructeur,pas obéissant m a dit la fille de la spa,et moi,ok c est lui que je prends,ah bon,vous êtes sure,vous allez pas le ramener encore une fois,ben non,on à passé 10 ans ensemble,oh oui,bonjour les conneries,un viens ici fous le camp comme on dit!!!!!une boule d'amour qui a laissé un grand vide,il est parti 15 jours avant la naissance de mon fils,les derniers jours ,j ai dormi par terre avec lui,l ai accompagné jusqu au bout.On les a dans la peau,c est comme ça.<br /> On vous aime les poilus,vous tes nos amours.
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G
Que d émotions Odile merci pour ces confidences
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S
Voilà un témoignage très touchant que beaucoup de personnes ne comprendraient pas : celles et ceux pour qui un animal n'est QU'UN animal.<br /> Et pourtant, ils font partie de notre vie, ils sont de la famille. Et lorsqu'ils nous quittent, c'est difficile.<br /> Deva a finalement été une galga extrêmement importante car grâce à elle, des centaines de galgos depuis, grâce à LSF, ont pu connaître l'amour, le bonheur et le confort. Merci 0dile .
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M
<3 <3 <3 aucun mots.......... vous avez ecrit ce que je ressens
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M
Vous avez ce don de toucher la sensibilité de ceux qui sont à votre image.... Comme beaucoup de vos lecteurs, l'émotion me submerge moi aussi car elle me renvoie à ma propre relation avec mes amours aujourd'hui disparus et mon amour vieillissant (12 ans maintenant), la prunelle de mes yeux, avec laquelle je profite de chaque instant de chaque jour parce que je sais qu'un jour nous serons séparées, et rien que d'y penser ça me déchire le coeur...<br /> C'est pour cette raison aussi que je vous admire ; accueillir des galgos dont vous savez que leurs jours sont comptés.. Vous donnez, donnez.... Je sais que je n'aurais cette force..... Je trouve déjà qu'une quinzaine d'années c'est trop peu..... Chapeau bas Odile pour votre dévouement sans faille....
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L
Et pourquoi pas ... dans quelques temps ... un livre, une autobiographie ? Pour Déva et tous les autres. A mardi prochain avec grand plaisir
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N
Comme j'aimerai lire votre vie en un roman... Vous êtes une personne de caractère forcement, mais d'une singularite toute particulière... Ce que j'ai envie d'exprimer c'est que quelque soit le temps passe avec vous... CE moment est pour eux un pur bonheur... Votre amour est si grand....
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K
J'ai eu beaucoup d'animaux et, comme vous, je n'arrive pas à les oublier. Ils restent gravés dans mon coeur pour toujours. Votre message m'a fait pleurer mais il montre combien vous les aimez.
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C
Merci Odile pour tout ça ! Hâte d'être a mardi prochain.....!!! Belle journée a Vous et gros câlins a Jimena et a tous vos loulous?
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S
belle histoire tres emouvante je me retrouve un peu dans votre parcours moi aussi au plus loin que je me souvienne j ai toujours était entourer d animaux bien sur je n en posseder pas a moi mais dans la maison d enfant ou j etais une monitrice avait un chien esquimaux qui s appeler moulouket il était toujours avec moi et puis d autres animaux sont venu e apres des chats aussi oui toutes petites j aimaisdeja les animaux et je me souviens d une fois nous avions ouvert les porte d un camion pour libere des moutons nous etions heureux pour moi nous leurs avions sauvers la vie lasuite je ne la c est pas pour nous les moutons était sauvee est cest tout se qui conpter j avais peut etre 6 ans a l poque et jusqua mantenand j ai toujour était entourer d ani maux alors merci a vous de nous faire partagers un peu de votre parcours c est pour cela que j ai mis dans le dreniers colis des boissons pour les chats eux aussi ont droit aux bonheurs cecilia
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S
comme je comprends vos émotions car je ne peux regarder les photos de ma chochou d ailleurs les larmes me montent aux yeux a ce moment précis .pour tout vous avouer , moi aussi je rechercher ma chouchou a travers les galgos que vous présentez je n en dirai pas plus mais !!!!!!!!!!<br /> continuez Odile votre combat si dur et si beau a la fois, je ne connais pas le milieu de la PA est m aperçoit de la méchanceté de certaines personnes cela me choc et me déçoit a la fois ,car il me semble que l objectif premier c est de SAUVER DES VIE NON !!!!!!
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N
C'est vrai, l'amour que l'on porte aux animaux est inconditionnel car jamais trahi ! cet amour là est pur et marque à jamais. Quand je dis que pleuré plus longtemps et plus violemment la mort de Suzy, ma lhassa apso, que je n'ai pleuré ma mère que j'adorais, au demeurant. Certains, qui n'aiment pas les animaux, me regardent avec incompréhension et pourtant c'est un véritable coup de foudre qui m'a transpercé le jour où je l'ai achetée. Alors, quand en plus, on sauve des animaux d'une vie de martyre, le sentiment est décuplé, la gratitude est tellement immense. Alors, Mme Brochot, comme je vous comprends, comme sont admirables les gens comme vous qui osent voir le mal en face et lutter de toutes leurs forces contre ! Mais ne vous en faites pas s'il existe un autre monde, tous nos merveilleux animaux nous y attendent.
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C
Pfft me faire pleurer comme ça dès le matin
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