Officiellement il s’agit d’un club canin qui fait également pension avec un centre d’hydrothérapie, c’est incroyable et la méprise est totale.Quand on y entre, c’est à s’y méprendre, c’est ombragé, joli et très bien entretenu. Le propriétaire est sympathique et nous reçoit presque chaleureusement, il nous fait visiter ses installations un peu comme si nous étions des clients.
Nous sommes pourtant ici dans une perrera privée.
Il n’y a aucun panneau extérieur qui l’indique, à quoi bon puisque, de toute façon, l’entrée dans les perreras privées est interdite au public, cela veut dire que tous les animaux y sont condamnés à mort, elles sont d’ailleurs munies de leur propre centre d’incinération…
C’est une façon pour les propriétaires de pension canine de se faire de l’argent, c’est un business lucratif, ils ont un contrat avec les communes.
C’est très déstabilisant vu de l’extérieur.
Dans celle-ci nous avons eu la surprise de découvrir à l’arrière un enclos avec des chevaux.
Oui, les chevaux peuvent être également amenés par leurs propriétaires dans les perreras, une économie certaine, pas de frais d’euthanasie, ni de frais d’enlèvement, c’est très coûteux pour un cheval.
Je peux vous garantir que ce fut un grand moment de solitude pour nous de voir ces chevaux, tous dans des états épouvantables, qui ne reçoivent aucun soin vétérinaire jusqu’à ce que la mort les emporte enfin...
Celui-ci par exemple, nous pensions qu’il venait d’arriver, eh bien, non il était là depuis plusieurs semaines, il n’avait bénéficié d’aucun soin.
Le pauvre ne pouvait même plus se relever et il allait mourir dans une lente agonie sans que personne n’ait la moindre pitié pour lui en abrégeant ses souffrances…
Nous avons réussi à le relever, puis nous nous sommes regardées avec Carmen, nous ne pouvions pas le laisser mourir comme ça, c’était au-delà de nos forces.
Elle a passé quelques coups de téléphone et j’ai vu ses yeux briller, c’était bon, elle l’avait trouvé la solution !!
Quelques jours plus tard un vétérinaire
et un maréchal-ferrant se sont rendus sur place pour lui prodiguer les premiers soins
puis il a été emmené au refuge de Carmona dans un premier temps, qui est doté de quelques box.
Ce cheval a été pris en charge par un particulier et coule aujourd’hui des jours heureux…