Quand j'ai vu cette photo, j'ai ressenti la douleur de cette jeune femme qui pleure derrière son objectif.
Qu'y a t'il de l'autre côté, qu'est elle en train d'immortaliser, on peut tout imaginer mais ce n'est que douleur.
L'insoutenable qu'il faut capturer pour montrer au monde, la terrible réalité.
Et cela me ramène inexorablement à ce que vivent au quotidien, les bénévoles Espagnols qui sauvent les Galgos.
A ce qu'ils doivent ressentir,parce qu'à chaque fois c'est pire. De la haine, de la colère, un sentiment d'injustice, face à tant de cruauté. On doit avoir envie de hurler, de frapper, de dénoncer, de montrer ce dont l'homme est capable.
Merci à tout ceux qui luttent pour un monde meilleur, quelque soit la cause qu'ils défendent.
Photo de Fermin Perez, aidé des pompiers, ce jour là, ils sortent plusieurs Galgos d'un puits.
Oui, ils y sont jetés vivants et ils y agonisent...
Et ce pauvre Galgo , la mâchoire complètement gangrenée parce que, toute sa vie, il a porté un muselière en métal.
Et Nubia, la pauvre Galga, trouvée avec une balle dans le dos.
Et Esmé, qu'on a pas pu sauver, elle est morte à notre arrivée en Espagne.
Et les autres, tous les autres qui agonisent pendant des jours avant de rendre leur dernier souffle. Ceux que nous n'avons pas pu sauver, ils sont des milliers, là bas à crever tout seuls dans la plus grande indifférence.
A tout ceux là, je dédie mon combat.
A toi Rigel, qui a échappé de peu à la pendaison. Je n'oublierai jamais le jour ou je t'ai serré dans mes bras pour la première fois.
A toi Corcha, qui sera en France ce soir ,nous t'attendons avec tant d'impatience.
Et enfin, à toi Héra, qui lutte encore pour vivre. Bats toi, je t'en fais la promesse, la lumière est au bout du chemin.