L'évolution de Mora / Galga martyr / Lévriers sans frontières

5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 08:28

Notre petite Mora évolue doucement mais surement dans sa famille d’accueil.
Remontée d’Espagne en janvier, Mora n’était pas en capacité de supporter la nouvelle vie que nous lui proposions en maison, impossible pour elle de s’adapter à son nouvel environnement (voir article précédent)

http://www.levriersansfrontiere.com/article-l-histoire-de-mora-galga-traumatisee-levriers-sans-frontieres-101549085.html

Tout n’était que terreur pour elle, les bruits, l’extérieur, la laisse et surtout la présence de l’humain qui lui était insupportable.
Mora continue de suivre le programme que nous avons mis en place avec un éthologue, afin de lui redonner confiance en l'humain et de la familiariser au port de la laisse.

Il etait primordial, dans un premier temps, qu’elle soit attachée lors des sorties en l’extérieur même en terrain clos car Mora cherchait à fuir.

Tout cela s’est fait en douceur sans contrainte pour elle, par étapes successives.

Elle a quelquefois régressé pour progresser ensuite.

Notre but étant de l’emmener sans contrainte à ce que nous voulions obtenir d’elle, l’acceptation de la présence de l’humain et du port de la laisse.
Une relation de confiance s'est installée maintenant entre elle et Christelle, elle peut la manipuler beaucoup plus facilement.
Mora a porté pendant 10 jours une fine laisse en métal, sur laquelle il lui arrivait de marcher, et donc de sentir une tension au niveau de son cou.
En métal, pour qu'elle ne puisse pas la mordiller et afin qu’elle s’habitue au bruit de la chainette trainant au sol, un moyen de lui faire accepter le port de la laisse et de la désensibiliser au bruit.

Peu à peu, elle a appris que ce n'était finalement pas si dangereux pour elle et surtout qu’il n’y avait pas de contrainte, pas de danger.

La première tentative d'attache s'est faite dans son coin de sécurité, l’endroit qu’elle a choisi pour se protéger avec juste la longueur de cette laisse, qu'elle connait maintenant.
Il était important que la laisse soit courte afin d’éviter tout risque d’accident en cas de panique. En effet une laisse longue permet au chien de se cabrer avec le risque qu’il ne retombe au sol violement en se cognant la tête.

Cette étape devait être minutieusement préparée et réfléchie afin de ne pas engendrer chez Mora un nouveau traumatisme qui aurait pu freiner sa progression.

Nous n’avions pas le droit à l’erreur.

Passé cette étape, nous avons rallongé la laisse, avec un système de sécurité, pour la détacher rapidement en cas de panique (nœud coulissant sur la photo)

Elle a maintenant un nouveau chien guide, Lucifer qui est très équilibré et qu’elle observe avec grand intérêt.

Mora manifeste désormais une certaine curiosité à l’arrivée de Chrystelle. Elle fouette de la queue et lui fait quelquefois des "invitations au jeu", c’est très furtif car très vite elle se recroqueville dans son coin de sécurité, ce qui est tout à fait normal après tant d’années d’interdit.

Elle doit maintenant intégrer ces nouveaux comportements qui ne sont pas naturels pour elle.

Elle peut enfin sortir du chenil et aller se détendre dans un parc
clos de 300m2.
Elle y porte un harnais en plus du collier, ainsi que 2 longes de 5 mètres.

Chrystelle peut maintenant la rattraper facilement puisqu’à son approche, Mora se met dans un coin.
Elle accepte sa présence et ne cherche plus à fuir.
Dans le terrain de jeu, elle a une autre congénère, Brownie.

C’est une chienne enjouée, qui montre à Mora le chemin de la liberté

Mora est beaucoup moins stressée et accepte maintenant la présence et le regard de Chrystelle.

Elle supporte la laisse, elle n’est encore pas tout à fait à l’aise mais elle n’est plus sur la défensive. Elle suit Chrystelle…

Une étape de franchie pour Mora qui peu à peu et grâce à la patience de Chrystelle va pouvoir intégrer bientôt la maison.

Il est bien entendu que cela se fera également par étape.

Voici donc ce que nous avons mis en place.

C’est la maison qui entrera chez Mora.
Afin qu'elle s'habitue aux bruits et aux voix, nous allons placer un interphone dans son chenil.

Une habituation progressive qui va lui permettre de se familiariser aux bruits de son futur environnement et aux voix des humains qui y sont présents.